aliments ultra-transformés classification NOVA
Nous mangeons trop d’ aliments ultra-transformés, souvent sans vraiment nous en rendre compte. Dans son livre « Halte aux aliments ultra-transformés! », le chercheur français Anthony Fardet nous met en garde contre cette habitude qui pourrait nous rendre malades. (extraits d’une interview parue sur le site de Chatelaine)
Les aliments dont on ne reconnaît plus la nature originelle
Il y a deux grandes catégories. D’abord, les aliments artificiels dont on ne peut pas reconnaître l’origine naturelle – les aliments fractionnés recombinés, diraient les chercheurs. On détruit complètement la structure de l’aliment pour lui donner du goût, de la couleur et de la texture à l’aide d’additifs, et on y ajoute souvent du sel, du sucre ou du gras. Cette catégorie regroupe les barres chocolatées, les bonbons, les desserts lactés, etc.
Les plats industriels
La deuxième catégorie comprend les plats industriels dont l’aliment d’origine est parfois reconnaissable, mais est souvent bourré d’ingrédients qu’on ne peut pas trouver dans une cuisine domestique. À titre d’exemple, un poisson entier frit est peu transformé, des sardines en conserve sont transformées, et des croquettes de poisson sont ultra-transformées, parce qu’elles contiennent une longue liste d’ingrédients et d’additifs industriels. On peut décliner l’exercice pour presque tous les aliments.
Aliments ultra transformés = obésité
Mes études ont mis en évidence le lien entre les aliments ultra-transformés et l’explosion de l’obésité, du diabète et des maladies chroniques, et il fallait que je communique au plus grand nombre une approche plus globale, pour simplifier les choses.
On a tendance à considérer les aliments comme une somme de nutriments, selon une logique de type 2=1+1; c’est ce qu’on appelle l’approche réductionniste. Je me suis rendu compte que toute la recherche a été développée sur ce modèle, mais qu’il n’était peut-être pas le bon. La science démontre clairement que l’aliment n’est pas une somme de nutriments. En fait, on ne doit pas seulement prendre en compte la composition de l’aliment. Il faut aussi prendre en compte sa structure et son degré de transformation. C’est ce que j’appelle la vision holistique de l’aliment.
Les aliments ultra-transformés ouvrent la porte au diabète de type 2,…
Ainsi, trois caractéristiques des aliments ultra-transformés nuisent à la santé. D’abord, ils sont moins rassasiants que les aliments naturels et créent une dépendance parce qu’ils sont riches en sucre. Ensuite, ils sont hyperglycémiants. Ils provoquent des pics dans notre taux sanguin de glucose, ce qui, à la longue, peut nous faire développer une résistance à l’insuline et conduire au diabète de type 2. Enfin, ils fournissent des calories vides, dépourvues de fibres, minéraux ou vitamines.
Les perturbations métaboliques qui s’ensuivent ouvrent la porte à l’obésité, à des maladies comme le diabète de type 2 et, à plus long terme, à des troubles cardiovasculaires ainsi qu’à certains cancers digestifs.
Vers la classification NOVA des aliments
La classification NOVA définit quatre groupes alimentaires: 1) les aliments non transformés (naturels) ou peu transformés; 2) les ingrédients culinaires qu’on peut trouver à la maison; 3) les aliments transformés; 4) les aliments ultra-transformés. Les trois premiers groupes permettent de construire un régime équilibré et sain .
Là où l’ultra-transformation crée une fracture, c’est quand l’aliment est au service de la technologie. Ceci pour des questions de rentabilité, de gain de temps et d’argent. Parce que ces produits sont très peu chers à fabriquer.