Effets de l’activité physique sur la qualité du sommeil
Le sommeil : une question de santé publique ?
Les troubles du sommeil représentent un véritable enjeu de santé publique, en France, l’INSV (institut national du sommeil et de la vigilance) a mené une grande enquête en 2014, voilà ce qu’il en ressort :
- 4 personnes sur 10 souffrent de troubles du sommeil
- 67% des actifs se réveillent la nuit
- Seulement 13% des personnes souffrant de troubles du sommeil sont traitées
- 25% des répondants sont somnolents
Ces chiffres sont alarmants quant à la qualité du sommeil des 1032 actifs qui ont été interrogés au cours de cette enquête.
Comment améliorer ces chiffres ? Que faire pour favoriser un sommeil plus long et plus qualitatif ?
Avant tout, le sommeil, c’est quoi ?!
Le sommeil est un état dans lequel nous passons environ le tiers de notre vie. En effet, il fait partie des fonctions vitales de l’organisme comme la respiration, la digestion ou l’immunité.
Le sommeil est un comportement spontané et réversible caractérisé par des périodes récurrentes de :
- Diminution de l’activité motrice
- Augmentation des seuils de réponse sensorielle
- Facilitation de la mémorisation
- Discontinuité de l’activité mentale
Au niveau du cerveau, pendant le sommeil lent, l’activité se ralentit de plus en plus au fur et à mesure que le sommeil s’approfondit. Au niveau du corps, il en est de même. En conséquence, on note une diminution progressive des principales fonctions de base de l’organisme : le pouls et la respiration se ralentissent, la tension artérielle, le tonus musculaire, la température corporelle baissent.
Les rythmes circadiens :
Un rythme circadien est un rythme biologique d’une durée de 24 heures environ, qui possède au moins un cycle par période de 24 heures. Le terme « circadien », inventé par Franz Halberg, vient du latin circa, « autour», et dies, « jour », et signifie littéralement cycle qui dure « environ un jour ». On parle ici du rythme veille / sommeil, de la température corporelle, de la pression sanguine, de la production d’urine, etc.
Ces rythmes sont endogènes, c’est-à-dire qu’ils sont produits par des horloges biologiques, elles aussi qualifiées de circadiennes, qui « tournent » même en absence de stimulus extérieurs.
En revanche, ces rythmes circadiens peuvent être soumis à des perturbateurs :
- décalage horaire,
- pollution lumineuse nocturne,
- stress,
- alimentation riche en graisse …
Le sport et l’activité physique, même modérés mais réguliers, semblent favoriser les rythmes circadiens ainsi qu’un ensemble de paramètres à même d’améliorer la qualité générale.
Impacts de l’exercice physique sur le sommeil :
- Effets circadiens: Le rythme veille-sommeil et l’exercice physique sont étroitement liés et toute modification de l’un va modifier le niveau de l’autre. Ainsi une activité physique régulière et pratiquée plusieurs heures avant le coucher favorise l’endormissement et la qualité du sommeil.
- Effet thermique: Le SLP (sommeil lent profond), qui est la forme de sommeil la plus récupératrice, est favorisé par l’élévation de la température, elle-même favorisée par l’activité physique.
- Effet antidépresseur: Les troubles du sommeil constituent un facteur de risque pour le développement d’une dépression, en même temps qu’ils sont un des symptômes de la dépression. Les effets antidépresseurs de l’exercice physique sont bien établis, notamment sur des populations de personnes âgées.
- Réduction de l’anxiété: Les troubles du sommeil sont un des marqueurs de l’anxiété, et l’insomnie chronique est associée à un état d’éveil élevé. Or, l’exercice physique aigu réduit l’état d’anxiété et la pratique de l’exercice chronique réduit les traits anxieux.
La pratique régulière d’une activité physique et la qualité forment un cercle vertueux :
Sources :