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Les perturbateurs endocriniens, de quoi parle-t-on ?

Certains composants sont soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens

Depuis les années 70 certains composants sont soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens. Le système endocrinien regroupe les organes qui sécrètent des hormones : thyroïde, ovaires, testicules, hypophyse… L’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) définit les perturbateurs endocriniens ainsi : « de manière générale, il s’agit de substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle qui peuvent interférer avec le fonctionnement des glandes endocrines, organes responsables de la sécrétion des hormones ».

In fine, en perturbant le système endocrinien, ces substances peuvent altérer différents processus tels que la production, l’utilisation et le stockage de l’énergie et plus largement la régulation du métabolisme et le développement.

Différentes perturbations hormonales

Selon le produit considéré, ils vont :

  • modifier la production naturelle de nos hormones naturelles (œstrogènes, testostérone) en interférant avec leurs mécanismes de synthèse, de transport, ou d’excrétion ;
  • mimer l’action de ces hormones en se substituant à elles dans les mécanismes biologiques qu’elles contrôlent ;
  • empêcher l’action de ces hormones en se fixant sur les récepteurs avec lesquels elles interagissent habituellement.

Actuellement plusieurs substances sont suspectées : le bisphénol A, phtalates, composés bromés, les parabènes, l’étain, DDT, chlordécone.

Ainsi, toutes ces substances sont présentes de manière courante  dans l’eau, les produits alimentaires, les articles de consommation… Il est donc  difficile d’évaluer leur toxicité individuellement.

Néanmoins afin d’avoir une idée plus précise de leur rôle, des risques, des modes de contamination l’ANSES a lancé une vaste étude en collaboration avec d’autres services de l’état depuis 2009. Les premiers résultats  portant sur le bisphénol A ont été publiés en 2011 et ont abouti à son interdiction dans la fabrication des biberons et à la loi n°2012-1442 du 24 décembre 2012 visant à la suspension de la fabrication, de l’importation, de l’exportation et de la mise sur le marché de tout conditionnement à vocation alimentaire contenant du bisphénol A.

D’autres études sont en cours. En attendant les résultats de celles-ci, l’ANSES a publié ses recommandations.

Sources :