Obésité et diabète de type 2
Le diabète correspond à une élévation prolongée de la concentration de glucose dans le sang (hyperglycémie)
Le diabète correspond à une élévation prolongée de la concentration de glucose dans le sang (hyperglycémie). Dans le cas du diabète de type 2, ce phénomène provoqué par une perturbation du métabolisme glucidique apparaît progressivement. Insidieusement elle provoque sur le long terme des complications. La maladie apparaît généralement après quarante ans et plus fréquemment après 65 ans. Cependant l’occurrence de la maladie augmente depuis une dizaine d’année sur l’ensemble de la population.
L’insuline est sécrétée en fonction de l’état nutritionnel et de l’activité physique, de sorte qu’après les repas, sous l’influence de l’élévation de la glycémie (la concentration de glucose dans le sang), mais aussi sous l’influence directe de la présence des aliments dans le tube digestif, la sécrétion d’insuline est stimulée, ce qui permet le stockage du glucose, produit final de la digestion des aliments glucidiques.
Le diabète de type 2 est favorisé par une baisse de sensibilité des cellules à l’insuline
Le diabète de type 2 est favorisé par une baisse de sensibilité des cellules à l’insuline. On parle d’insulino-résistance, notamment sous l’effet de l’obésité ou de la sédentarité. Pour répondre à la demande accrue en insuline qui en découle, les cellules insulino-sécrétrices du pancréas produisent davantage d’insuline (hyperinsulinisme). Ce jusqu’à ce qu’elles ne puissent plus répondre ou finissent par s’épuiser. La production d’insuline devient alors insuffisante conduisant à une accumulation de glucose dans le sang. C’est l’hyperglycémie chronique. C’est alors que les complications de santé surviennent.
Le diabète de type 2 et l’obésité sont associées à une inflammation chronique. Elle est induite par le système immunitaire qui est anormalement sollicité. Cette inflammation contribue au dérèglement du contrôle de la glycémie.
Des études récentes tendent à prouver que la flore intestinale est fortement modifiée chez les personnes souffrant de diabète de type 2 et d’obésité. Les lymphocytes T, appelés MAIT, sont généralement surreprésentés dans les cas d’obésité et de diabète de type 2. Modifier la flore intestinale pourrait contribuer à réduire l’inflammation et restaurer peu à peu le bon fonctionnement des mécanismes de contrôle de la glycémie. La dernière enquête OBEPI de 2012 montre que 14 à 20 % des français sont obèses et que 5 à 9 % ont un diabète de type 2.
Ce qui est certain, c’est qu’il est possible dès les premiers signes, décelables à partir d’une simple prise de sang, de rétablir un bon équilibre glycémique en améliorant l’hygiène de vie : perte de poids, activité physique et alimentation équilibrée !
Source : FMT magazine juin 2015